« Si vous bâtissez des châteaux dans les airs, votre travail n’aura pas à se trouver perdu ; c’est là qu’ils devraient être. Maintenant, posez les fondations dessous. » H. D. Thoreau, 1854, « Walden ou la vie dans les bois »
Depuis 1996, 1er cheminement artistique : l’autodidaxie
- 15 ans d’apprentissage dans les ateliers d’artistes de Niort et ses environs (dont Daniel Doutre et Mireille Baillot)
- 5 ans de cours à l’École Martenot de Niort (Claire Fauchard)
- Dessin, gravure, art numérique à l’École d’arts plastiques de Niort
Depuis 2014, 2d cheminement artistique : la formation diplômante
- Diplômes Licence et Master 2 Arts Plastiques, Pratiques Plastiques Contemporaines (Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Montpellier 3)
2022
- Reprise de la gravure à l’école d’Arts Plastiques de Niort (Cédric Neau, http://cedricneau.com)
- Membre du collectif de plasticiens c’est en cours
( Carole Augay-Rallet, https://www.carole-augayrallet.com - Domi Drujon, http://www.crayonnez-le-monde.fr - Marion Rouvreau, Instagram : @Unecollage - Philippe Collonge-Sens, http://www.collonge-sens.com )
2023
- Membre organisateur du collectif Ouverture des Ateliers d’Artistes, Niort (79)
2024
- Membre fondateur et organisateur de l'association Ateliers d’Artistes de Niort et alentour, Niort (79) (prolongement du collectif)
Au fil d’ateliers d’artistes, d’écoles d’art, j’ai tout d’abord suivi une approche traditionnelle de la peinture et du dessin en imitant les « anciens » et la nature afin d’acquérir les fondamentaux, en cherchant ce geste entre maîtrise et lâcher prise. Ce premier parcours m’a permis de constituer ma boîte à outils et renforcer mon savoir-faire.
Puis ces principes académiques ne me suffisaient plus, j’aspirais à autre chose pour approfondir ma démarche et renouveler ma pratique : y mettre des mots et du sens. Alors, à 48 ans, j’ai enchaîné une licence et un master 2 en arts plastiques. Ce travail d’introspection qui me manquait, l’université me l’a apporté. Elle m’a permis une approche scientifique de l’art et de notre monde si complexe, si fragile, en me nourrissant de nombreuses pensées philosophiques (H.D. Thoreau, Bruno Latour, Catherine Larrère, Edgar Morin, Bernard Stiegler, Baptiste Morizot…) et m'a ainsi ouvert diverses perspectives, tant théoriques que pratiques, pour témoigner de ce présent bouleversé et bouleversant.
Un nouvel horizon, une autre dimension : la gravure en taille d'épargne et taille douce
Dans mes productions passées, j’ai longtemps utilisé l’accumulation comme notion plastique et métaphore du monde (capitalisme effréné et abondance des sociétés postindustrielles).
Aujourd’hui, le choix de la gravure, pour ses notions d'empreinte et de trace, et particulièrement la technique du gaufrage, au rendu épuré pour une mise en valeur minimaliste, avec ses valeurs de contrastes lumineux, est un parti pris esthétique. Il se veut être une invitation à se perdre un peu, à suivre un cheminement, car ce qui est important ne se voit pas tout de suite.
C’est prendre le temps de voir autrement.
Cette autre dimension qu'est la gravure est éloge à la lenteur, à la patience, au temps suspendu, à l’observation, à la découverte, à la simplicité, à l’enrichissement des sens.
L’explorer, c’est surtout l’idée de montrer cette nécessité évidente d’éprouver une autre façon de vivre, plus sobre. C’est un retour vers l’essentiel, vers une cohabitation homme-nature, vers nos racines.
Emmanuelle Cascail